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DJ JEL : le jeune mentor trinidadien

Du haut de ses 25 ans, DJ JEL tient à rendre ses lettres de noblesses à la Soca et à Trinité-et-Tobago de surcroît.

( READ IN ENGLISH )

© Jivanta Roberts


BJ : Pourrais-tu nous décrire la musique Soca en trois mots s’il-te-plaît ?

DJ JEL : Joie, Unité et Liberté.



BJ : Pourrais-tu nous expliquer pourquoi ?

DJ JEL : Bien sûr.

La musique Soca, plus spécifiquement dans les Caraïbes, avec les différents carnavals qu'il y a à travers le monde, rend les gens très heureux. La musique Soca est une musique heureuse. En ce qui concerne l’unité, je dirais que la musique Soca a été créée initialement à Trinité-et-Tobago pour unir les différents groupes ethniques. Du coup à Trinidad, nous avons des Africains, des Indiens, des Chinois, des Syriens. Et à l’époque et quand la Soca a été créée, elle était en fait utilisée pour unir les gens parce qu’il y avait beaucoup de tensions raciales, vous savez, à Trinidad et Tobago à l’époque. Même si elle n’a pas été bien accueillie dans les années 1970, quand elle est apparue, au fil des ans ils l’ont construite et elle est devenue une partie de la culture de Trinité-et-Tobago, mais aussi de la culture de la Caraïbe en général ainsi que des différents territoires qui bénéficie de la musique Soca tout au long de l’année et pendant le carnaval. Et puis en termes de liberté : et bien, vous vous sentez libre quand vous écoutez de la musique Soca. Peu importe ce que vous traversez. Vous pourriez être triste, bouleversé, déprimé : dès que vous mettez de la Soca, c’est juste un niveau de liberté intense que vous avez.


Soyez aussi heureux que je le suis le matin d’une J’ouvert !

© The World is Rich Productions


BJ : On aime beaucoup ton optimisme et tu as de nombreuses phrases accrocheuses comme « ayez toujours un carnaval heureux et en sécurité », « soyez aussi heureux que je le suis le matin d’une J’ouvert » : dis-nous en davantage sur ces maximes !

DJ JEL : Je pense que pour nous, nous ne… Encore une fois, je parle du point de vue de Trinité-et-Tobago, mais j’ai l’impression que Trinidad et le reste des Caraïbes nous ne valorisons pas suffisamment notre culture. Aussi je veux en quelque sorte intégrer ces choses dans la vie quotidienne, notre phrasé et dans les choses que nous devrions partager avec le reste du monde. En raison de la pandémie, nous vivons une période de peur et d’incertitude sans précédent, mais il y a toujours une lumière au bout du tunnel. Et comme je l’ai décrit avant pour décrire la Soca en trois mots : la Soca est une musique heureuse, une fois que nous restons positifs, des choses positives se produiront, espérons-le.



BJ : Tes choix dans tes mix donnent un son unique sur YouTube. Tu crédites à chaque fois les artistes et il n’y a pas de publicité. Pourquoi choisis-tu de mixer comme ça ?

DJ JEL : Je pense que je comprends la situation de deux points de vue.


Pour ce qui est de l’absence de publicité.

Aux États-Unis, ce sont des auditeurs qui obtiennent des publicités sur YouTube comme des annonces, des promos. Quand ils écoutent, malheureusement le mix est interrompu. Du coup, je les invite toujours à aller sur Jelinthemix.com, SoundCloud ou sur n’importe quelle de mes plateformes où ils pourront trouver mes mix sans aucune publicité.


Maintenant la question sur mon choix de sons.

J’essaie juste de garder la fluidité de la musique ! Beaucoup de ces chansons sont mixées de façon à garder cette énergie, ensuite ça monte en puissance à mesure que je vois comment le public pourrait s’ambiancer. Donc mes mix sont en quelque sorte basés sur la façon dont je jouerais normalement pendant un événement.



© Da Feterans : DJ JEL, Travis World


BJ : Il y a aussi une autre question : sur le fait de créditer les artistes. Nous voyons beaucoup de mixes où les DJ ne mettent pas les noms des artistes mais toi tu le fais : tu mets leurs noms, tu mets les noms des chansons. Pourquoi choisir de faire ça ?

DJ JEL : … parce que je veux que le public en apprenne plus sur la musique !


Je pense que maintenant nous sommes dans un espace où la musique Soca devient de plus en plus populaire et appréciée dans le monde entier dans des endroits comme le Japon, l’Australie, la Suède. Mais quand ils écoutent un mix de Soca parfois, ils peuvent aimer la chanson mais en fait ils ne savent pas qui la chante. Même moi, pour quelqu’un qui écoute la radio, écoute les mix de DJ’s et participe à des événements, je veux toujours savoir quel est le son qui est en train de passer. Alors je me dis « autant faciliter la tâche aux autres ». Et je crédite le son sur YouTube. Et surtout j’en fais la promo sur mon site Web. En gros, si vous ne le trouvez pas, vous serez sûr de le trouver quelque part en me suivant.


BJ : Comment ton goût singulier en matière de musique influence-t-il tes mix Soca ?

DJ JEL : Pour cela, j’essaie de voir quels sons fonctionnent ensemble. Dans beaucoup de cas, la musique Soca est très flexible et provient de fusions, n’est-ce pas ? La Soca fusionne bien avec les Musiques Latines. Elle fusionne bien avec beaucoup de sons des Caraïbes francophones comme nous le voyons avec le Konpa et le Zouk. Elle fusionne aussi beaucoup avec la Pop et l’Afrobeat. Du coup, j’essaie de mixer dans cette ambiance singulière, où les musiques se complètent les unes avec les autres. Et la compréhension, de ce que nous appelons en DJing les battements par minutes ou le BPM, ça aide aussi à me guider et à comprendre comment arriver à un bon mix. Non seulement dans les fêtes liées au Carnaval et les fêtes hors période de Carnaval, mais aussi si je dois jouer dans un événement généraliste. Où j’introduis la Soca auprès d’un nouveau public. Je confirme que j’ai une compréhension de comment fonctionne l’Afrobeats. Comment fonctionnent les Musiques Latines. Et comment fonctionnent le Hip-hop, la Pop.


BJ : Qu’est-ce qui fait qu’un mix Soca est un bon mix pour toi ?

DJ JEL : Un bon mix Soca pour moi est quelque chose qui est plein d’énergie et de vibes. Je respecte généralement les DJ qui prennent des risques en jouant une nouvelle chanson que les gens ne connaissent pas, ou en introduisant un tout nouveau titre pas connu, ou en faisant un mix avec des anciens classiques. J’apprécie quelqu’un qui n’a pas peur de creuser dans le fin fond de sa discographie pour y trouver une chanson que les gens n’ont pas écoutée depuis très longtemps.


C’est une occasion en fait pour nous tous de nous rassembler et de nous unir parce que nous aimons tous la musique.

BJ : Il y a quelques mois, tu as commenté sur la chanson « Down dey » (sourire de DJ JEL) oui, nous avons vu le commentaire !

DJ JEL : J’adore ça : c’est le feu ! J’adore !


« Le son le plus lourd de l’été actuellement. J’adore la fusion : 868 rencontre 509. ( Qui sont les indicatifs internationaux respectifs de Trinité-et-Tobago et d’Haïti, ndlr ) »



BJ : Il semblerait que tu reconnaisses l’impact du Konpa sur la Soca. Plusieurs riddims sont sortis comme le Wale Project, le Sweetest riddim, l’Uncle Joe riddim. Ceux-ci sont classés dans le registre Soca au lieu du Konpa. En quoi cela profite au Konpa autant qu'à la Soca selon toi ?

DJ JEL : C’est une super question !


En fait, tous les riddims que vous avez mentionnés ici sont des fusions : il y a de la Soca mixée avec du Konpa, mixée avec une influence des Caraïbes francophones. Et je pense que depuis trop longtemps, nous l’avons vu avec la Soca, le Zouk et le Konpa, nous sommes divisés : pas vrai ? Parce qu’il y a les Caraïbes anglophones, les Caraïbes hispanophones, les néerlandaises et les francophones. Je pense donc que c’est une occasion en fait pour nous tous de nous rassembler et de nous unir parce que nous aimons tous la musique. Et puis nous avons tous une grande Histoire commune également. En clair, ces deux genres sont voués à grandir ensemble parce que nous vivons tous dans les Caraïbes : ça devient logique que ce soit le moment de le faire !



BJ : Pourrais-tu nous en dire plus sur « @DiSocaAnalysts » ? Quels conseils pourrais-tu donner à un jeune média comme le nôtre ?

DJ JEL : Di Soca Analysts est en fait un groupe de personnes : Richard, Ashley et moi-même. Nous avons une plateforme de podcast ainsi qu’un blog et du contenu vidéo pour vulgariser la musique Soca auprès du plus grand nombre, la culture Soca, quelques artistes qui la composent, les producteurs. Il s’agit réellement d’informer les gens parce que nous avons constaté que beaucoup ne connaissent pas la musique Soca. Même dans la Caraïbe. Les gens ne savent peut-être pas, par exemple, que le « Backyard Jam riddim » de l’an dernier n’a pas été produit à Trinidad mais qu’il a été produit à la Barbade par De Red Boyz. Et comme pour beaucoup de nos musiques, même si nous pensons qu’elles sont produites dans un endroit ou écrites par une certaine personne, et bien elles sont écrites par quelqu’un d’autre dans un endroit totalement différent. Donc, pour nous, nous voulons essentiellement transmettre notre savoir.


Le conseil que je vous donnerais à tous est de choisir une plateforme média qui vous convient le mieux puis de construire à partir de là. Une erreur numéro un était d’essayer de s’attaquer à trop de choses en même temps. Nous avons essayé de faire des podcasts. Nous avons essayé de faire des vidéos. On a essayé l’écriture via le blog. Et nous avons constaté que cela nous prenait beaucoup d’investissement personnel et d’énergie pour abattre quatre ou cinq tâches différentes à la fois. Pour autant, dès que nous nous sommes focalisés sur une seule activité, nous avons eu beaucoup de résultats effectifs. Et puis ensuite il y a la gestion du temps, vous connaissez hein ? Savoir quand mettre de côté, prendre le temps de faire certaines tâches. Et si quelqu’un a besoin de modifier un article ou que quelqu’un a besoin de modifier une vidéo, il faut surtout avoir de bonnes compétences en terme de gestion du temps.



© TriniCityPhotos


BJ : Tu as un énorme projet avec SirusXM de mettre en ligne de grands classiques Soca. Comment gères-tu ce défi ?

DJ JEL : Waouh, et quel défi colossal c’est encore aujourd’hui !

Pour vous donner un peu de contexte : parlons de SiriusXM. Ils m’ont approché, ainsi que ZJ SPARKS de la Jamaïque, pour fonder une chaîne Soca sous la chaîne « TUFF GONG RADIO » dédiée à Bob Marley, qui est une station satellite aux États-Unis et au Canada. Nous avons donc dû travailler très dur pour mettre ce programme en place l’an dernier. Et nous l’avons lancé en Janvier 2021.


Cependant, le défi que nous avons encore aujourd’hui est d’obtenir la majorité de ces grands classiques Soca qui ne sont ni déposés ni enregistrés, ce qui signifie qu’il est quasi impossible de les acheter physiquement et encore moins en ligne. L’album existe sous la forme d’un CD, mais tu ne peux pas l’acheter au format MP3 ou tu ne peux ni l’acheter du tout ni l’écouter en ligne. Et ça, c’est encore un problème aujourd’hui. Ce que j’ai fait à mon échelle, c’est amener les gens à déposer leur musique, la publier sous les droits d’auteur nécessaires, tout comme aider certains de ces artistes Soca en radio pour faire des interviews et annoncer la sortie de leurs albums. Malheureusement, c’est encore un défi aujourd’hui parce que beaucoup de chansons Soca avant 2010 et 2009 ne sont pas enregistrées, mais c’est toujours un projet d’actualité et quelque chose que nous faisons pour éclairer un maximum de personnes qui sont actuellement dans la musique Soca.



© (UCOM) : DJ JEL, Jamzy


BJ : Récemment, tu as lancé sur les réseaux sociaux que « la musique Soca ne serait peut-être plus là dans les prochaines années ». Et puis tu as également demandé « y a-t-il beaucoup d’artistes Soca de moins de 25 ans qui font de la Soca régulièrement ? » Comment tes médias sociaux impactent-ils ta communauté sur la musique Soca ?

DJ JEL : C’est quelque chose qui me pèse depuis le début de la pandémie, parce que je me suis rendu compte qu’en dehors de la période du Carnaval, notre musique reste plutôt saisonnière par rapport à tout ce qui se passe dans les Caraïbes. Qu’il s’agisse de la Barbade, de Trinidad, d’Antigua, de Saint-Vincent, de Sainte-Lucie, de la Martinique, nous avons énormément de difficulté à attirer de nouvelles personnes dans la musique de Soca et à soutenir les jeunes de surcroît. Comme moi, j’ai 25 ans, mais je suis toujours à la recherche de nouveaux talents. Et quand on s’attarde sur d’autres genres, comme le Hip-hop, les Musiques latines, la Dance, la Pop. Et plus particulièrement dans la Pop. Vous voyez toujours de nouveaux talents émerger : ils sont incroyablement jeunes et ils aident à revitaliser le genre. À quel moment est-ce le cas dans la musique Soca ? Je sais que les artistes existent, mais on ne leur donne aucune plateforme pour réussir, ou bien le retour d’expérience des autres artistes pour faire le nécessaire. Lorsque nous parlons des répercussions sur les réseaux sociaux, je veux dire qu’elles sont à la fois positives et négatives, qu’en pensez-vous ? Parce que beaucoup de gens ont douté de moi dans cette déclaration que j’ai faite et ça me dérange parce que sans la jeunesse, il n’y a pas de futur pour la musique Soca. Et je veux que ce soit très clair pour chaque personne qui aime la Soca, nous devons continuer à soutenir les jeunes artistes, parce que les jeunes sont l’avenir.


BJ : Oui, c'est une grande vérité. Et oui, c'est la raison pour laquelle nous avons décidé de créer également Bonjour Jam car nous savons que chez les francophones, il y a une communauté qui aime la Soca.


Si tu devais produire un événement avec trois artistes Soca, qui seraient-ils et pourquoi ?

DJ JEL : Waouh ! (Rires) C'est une question difficile !


Sans hésiter, je dirais Kes and the band. Tout simplement parce qu'ils sont capables d'attirer un public très varié d’ici et d’ailleurs. Là où je les ai vus, n'importe où dans monde, que ce soit aux États-Unis, dans les Caraïbes ou en Europe, ils ont toujours semblé avoir un énorme public en raison de la façon dont ils fusionnent les styles musicaux : ils font beaucoup de Reggae-Soca, Dancehall-Soca, ils introduisent même un un peu de Calypso et puis un peu de rock et musiques alternatives dans leurs performances. Ainsi, ils peuvent motiver une grande variété de personnes à venir les voir jouer. Et quand vous les voyez jouer sur scène, c'est un grand moment de spectacle!


© The World is Rich Productions : Kes and the band, DJ JEL


En deuxième, je prendrais Skinny Fabulous de Saint Vincent et Grenadines parce qu'il a une énergie incomparable sur scène. C’est électrisant. Skinny est capable d’ambiancer une foule composée simplement de dix personnes. Je l'ai déjà vu avant lors d’un événement qui n'a pas eu de succès à cause de la météo : il a réussi à déplacer une foule de dix personnes lambda comme si c’était une foule de vingt ou cinquante mille personnes et on voit définitivement l 'impact.


Et puis, enfin, vous voyez, j'aime que ma liste soit bien centrée dans les Caraïbes parce qu'il y a tellement d’artistes de partout. Je dirais donc, en prenant quelqu’un de Grenade, Lavaman : lui aussi a beaucoup d'énergie et de puissance quand il se produit sur scène. Et bien sûr, il y a d'autres incontournables que je veux inclure là-dedans comme Voice, Nailah Blackman évidemment de la jeune génération de Soca, mais ce sont des artistes que je choisirais également pour le concert en lui-même. Et puis j'inclurai toujours des artistes plus jeunes pour assurer la première partie.


( JUS'SOCA : DJ JEL joue plus que les 15 mêmes titres et sort des events incontournables )


BJ : Tu fais beaucoup de choses. Comme tu l'as dit tu es DJ, tu fais des interviews, tout à l'heure tu parlais d'aider d'autres artistes ou d'autres jeunes artistes, de les mentorer et tu sors beaucoup de mix régulièrement et d'interviews sur plusieurs plateformes. Alors, quel est ton prochain projet ? Quels sont tes objectifs ?

DJ JEL : Donc pour moi, je veux vraiment organiser plus d'événements maintenant que le monde se réouvre peu à peu. Je pense qu'il y a une opportunité là-dedans parce que beaucoup de gens vont à des événements ces temps-ci mais ils n'obtiennent pas les expériences de qualité qu'ils méritent. Je veux aussi faire quelque chose dans l'univers du carnaval, que ce soit un jour, posséder un groupe de musique ou créer une section, c'est quelque chose que je veux vraiment faire. Et puis enfin, que ce soit le mentorat ou bien même la gestion d'un artiste. Je ne le ferais pas maintenant, mais peut-être plus tard, dans quelques années. Avec une compréhension du rôle de l'image de marque, du marketing, de ce qui est nécessaire dans l’événementiel, je pense que c’est quelque chose qui pourrait être bénéfique pour moi. Ensuite, en dehors de la musique, je veux faire une reconversion vers le marketing touristique pour Trinité-et-Tobago. Tout simplement parce que je constate un fait alarmant où l'économie de Trinidad dépend beaucoup des hydrocarbures, et ce traditionnellement depuis des années. Il y a cette crise actuellement où malheureusement les hydrocarbures ne sont plus disponibles à Trinidad. Et l'économie a besoin de se diversifier. Sachant à quel point Trinidad et Tobago regorge d’expériences culturelles différentes que l'on peut vivre, je veux jouer un rôle dans la promotion du pays.


BJ : De très bons objectifs ! Où peut-on trouver ton travail ?

DJ JEL : Vous pouvez retrouver tous mes mix sur Jelinthemix.com. Vous pouvez les télécharger et les écouter en ligne. Vous me trouverez sur Soundcloud « DJ Jel », Mixcloud @DjJeltunein, sur YouTube avec @DJ Jel, Tick-Tock @Jelinthemix, Instagram @jelinthemix.


Un grand merci à vous tous, tous les Français amoureux de Soca.

© LehWego Jamaica


BJ : Et dernière question. Quand vas-tu mixer en France ?

DJ JEL : Très bientôt je l’espère !

Je sais que la pandémie a en quelque sorte tout ralenti. Pour autant, je pense que le plus grand défi que j'ai aujourd’hui pour programmer un événement en France vient du fait que je n'ai pas encore de vraies connexions en France pour le moment.


BJ : Tu as Bonjour Jam ! Nous sommes là pour ça !

Ce serait super si tu pouvais venir en France, ou dans les Antilles françaises.

DJ JEL : … en Martinique ou en Guadeloupe, c'est certain !

© RY Media


Et je voulais ajouter quelque chose d’important : c'est un grand merci à vous tous, tous les Français amoureux de Soca. En 2021, mes chiffres ont carrément cartonné en France (métropolitaine, ndlr) et en Martinique pour les écoutes en ligne : ce qui n'est jamais arrivé auparavant ! Alors, je tiens absolument à faire ce clin d’œil très spécial.


BJ : Tu sais comment cela s’explique ? Et bien, tu es l'un des seuls Djs à inclure les sons des petites îles dans tes mix, tu sais ? Comme le Bouyon. À la Guadeloupe, par exemple, nous écoutons beaucoup de Bouyon. Le Bouyon prend une grande place. Depuis que Wetty Beatz est arrivé sur le devant de la scène avec de nouvelles sonorités dans la Soca, il a apporté avec lui Saint Vincent, la Martinique, la Guadeloupe, et du coup nous le suivons également. En plus, tout le monde sait que tu apprécies son travail. Tu inclus ainsi ces chansons dans tes mix. La sauce prend : il y a un effet boule de neige et la hype est de plus en plus grande. La raison est que tu partages réellement tous les sons de la Caraïbe. Tu n’es pas simplement cantonné à Trinidad.

DJ JEL : Je le pense aussi et l'ai beaucoup entendu ces derniers temps. En tout cas, oui, je veux vraiment passer un gros bonjour à mon public français où qu'il soit à travers le monde et qui m'a montré beaucoup d'amour l'année dernière : je veux juste qu'ils sachent à quel point je les apprécie.


BJ : Merci pour ce moment. Ce fut un plaisir d’échanger avec toi aujourd'hui.

DJ JEL : Merci. J'ai beaucoup apprécié cette interview aussi. Il y avait quelques questions plutôt pas mal. J'espère vous voir tous bientôt. Espérons que ce soit lors d'un carnaval ou lors d'une fête ou d’un autre événement.


BJ : Il faut que ça se fasse !

DJ JEL : Oui, nous devons tout faire pour.

D'accord. Sur ce, prenez soin de vous.

Salut.



■ Crédits photo/vidéos : Jivanta Roberts, Face your proBlems, Da Feterans, YT Down Dey, TriniCityPhotos, @Notting Hill Carnival, The World is Rich Productions, LehWeGo Jamaica, RY Media

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